Synode des évêques : une nomination clé dans la ligne d’Amoris lætitia

Source: FSSPX Actualités

Mgr Mario Grech

æLe 16 septembre 2020, le Saint-Père a accepté la démission du cardinal Lorenzo Baldisseri de son poste de secrétaire général du Synode des évêques, et a nommé Mgr Mario Grech, pour lui succéder. Le prélat maltais s’est fait connaître pour avoir appliqué dans son diocèse les positions les plus controversées de l’exhortation Amoris lætitia.

La nomination de Mgr Mario Grech, prélat maltais âgé de soixante-trois ans était attendue, puisque celui-ci était, depuis octobre 2019, le numéro 2 du Synode des évêques, un organe important aux yeux du pontife argentin qui n’a jamais caché vouloir faire de la « synodalité », le mode de gouvernance par excellence dans l’Eglise. Au risque de toutes les dérives. 

Dérives contre lesquelles le nouveau secrétaire général pourrait avoir du mal à se lever : en janvier 2017, celui qui a été nommé par le pape Benoît XVI évêque de Gozo (Malte) co-signe une lettre pastorale avec Mgr Charles Scicluna, archevêque de Malte, afin de demander au clergé d’absoudre les divorcés « remariés », et de les faire accéder à la communion sacramentelle, au mépris du droit de l’Eglise. 

Devenu ainsi l’un des évêques les plus zélés à mettre en œuvre les recommandations sulfureuses de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, le prélat maltais s’est naturellement fait remarquer par l’hôte de la Maison Sainte-Marthe. 

Et pour combler la mesure, Mgr Mario Grech s’est aussi prononcé en faveur de la légalisation des unions entre personnes de même sexe : en mars 2018, le prélat, lors d’un entretien télévisé, déclare « accueillir avec satisfaction » de telles unions, prétendant que les homosexuels vivant en couple « ont le droit d’être respectés ». Difficile de faire plus politiquement correct. 

L’une des plus importantes missions du nouveau secrétaire général sera d’organiser le futur Synode des évêques qui doit - sauf imprévu - se tenir à Rome au mois d’octobre 2022, et qui s’intitulera Pour une Eglise synodale, communion, participation et mission.  

Un thème cher au cœur de François, mais aussi une énième boîte de Pandore : étant donné la personnalité du nouveau secrétaire général, la future assemblée synodale aura au moins trouvé le « Monsieur Loyal » idéal pour entamer son nouveau tour de piste.