L’avortement, obsession des Démocrates américains

Source: FSSPX Actualités

En raison de l’opposition du Parti Démocrate, le Sénat américain a rejeté - peu avant le confinement du pays en raison de l’épidémie du coronavirus - deux projets de loi qui visaient à protéger les droits de l’enfant à naître. La Conférence des évêques des Etats-Unis (USCCB) a réagi en exprimant sa « consternation ». 

« Aujourd’hui, chaque sénateur va devoir exprimer de façon claire sa position », avait prévenu, le 25 février 2020, le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, qui proposait à ses confrères d’examiner deux projets de loi. 

Le premier visait à interdire et rendre illégal un possible avortement au-delà de vingt semaines. Le second - dénommé Born Alive - proposait de garantir les droits d’enfants nés vivants après une tentative échouée d’avortement, et qui sont souvent victimes d’infanticide plus ou moins déguisé après leur naissance. 

Bien que les Républicains disposent actuellement de la majorité absolue au Sénat - 53 sièges pour 100 sénateurs - les subtilités du processus législatif sont telles qu’en cas de « filibuster », ou obstruction, un projet de loi doit rassembler en sa faveur la majorité qualifiée de 60 voix, afin d’être retenu. 

Majoritairement en faveur de l’avortement, les Démocrates ont fait échouer le projet : un positionnement qui pourrait orienter davantage vers Donald Trump l’électorat chrétien, lors de l’élection présidentielle de novembre prochain. 

D’ailleurs, la Conférence épiscopale des Etats-Unis (USCCB) n’a pas tardé à réagir par la voix de Mgr Joseph F. Naumann, archevêque de Kansas City et président du comité des activités pro-vie de la Conférence épiscopale.  

« Il est consternant que même un seul sénateur - en l’occurrence, plus de 40 -, ait voté en faveur de la poursuite du démembrement brutal de bébés presque viables, et ait voté contre la protection des enfants qui ont survécu à un avortement », a déploré le prélat dans une lettre publiée sur le site de l’USCCB. « Notre nation est meilleure que cela, et la majorité des Américains qui soutiennent ces projets de loi doivent faire entendre leur voix », a conclu Mgr Naumann. 

Verdict le 3 novembre 2020.