Etats-Unis : l’administration Biden envisage de réformer la Cour suprême

Une nouvelle Commission vient d’être créée par Joe Biden, avec un duo de juristes de haute volée à sa tête : Christina Rodriguez, professeur de droit à la prestigieuse université de Yale ; et Bob Bauer, ancien conseiller juridique de la Maison Blanche.

Le démocrate Biden avait déjà évoqué la possibilité de réunir une commission chargée de réformer la Cour suprême lors de la dernière campagne électorale.

C’était suite à la nomination de la catholique conservatrice Amy Coney Barrett par l’ancien président Donald Trump, en remplacement de la très libérale Ruth Bader Ginsburg, décédée le 18 septembre dernier.

Des appels avaient alors été lancés dans les cercles progressistes pour augmenter le nombre de juges de la Cour suprême, afin qu’un président démocrate puisse nommer des juges supplémentaires, pour équilibrer la domination conservatrice.

La Commission, qui compte trente-six membres dont deux catholiques, a 180 jours pour examiner les propositions de réforme : le nombre de juges composant la Cour suprême, la manière dont les hauts magistrats sont sélectionnés, la durée de leur mandat, et plus largement l’évolution du rôle de la Cour dans le système constitutionnel.

Le président Biden reste flou sur ses intentions, déclarant ne pas être favorable - à titre personnel - à une augmentation du nombre des juges suprêmes.

Le chef de file de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, évoque pour sa part une « attaque directe contre l'indépendance du système judiciaire de notre pays ». La commission de M. Biden, a-t-il ajouté, est un autre signe de l’influence de l’extrême-gauche dans son administration.