Coronavirus, foi et famille : ce qu’en pensent les pays les plus riches

Source: FSSPX Actualités

Alors que la pandémie causée par le SARS-CoV-2 et ses innombrables variants, continue de perturber le quotidien de plusieurs milliards de femmes et d’hommes dans le monde, beaucoup, parmi les habitants des pays les plus riches, sentent le besoin de se tourner, à divers degrés, vers la religion ou la famille.

C’est ce que révèle l’enquête du Pew Research Center publiée le 27 janvier 2021, préalablement menée du 10 juin au 3 août 2020 auprès de 14 276 adultes dans 14 pays considérés par l’institut de recherche comme étant « économiquement les plus avancés », savoir : Etats-Unis, Canada, Belgique, Danemark, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Suède, Royaume-Uni, Australie, Japon et Corée du Sud.

Une foi – "ferveur" serait plus approprié – plus grande

Dans 11 des 14 pays étudiés, la proportion de ceux qui disent que leur « foi » s’est renforcée, est supérieure à celle de ceux qui disent qu’elle s’est affaiblie. C’est surtout aux Etats-Unis que l’on trouve plus de personnes reconnaissant que l’épidémie a renforcé leur foi religieuse. Ainsi, près de trois Américains sur dix (28 %) évoquent « une foi personnelle plus forte en raison de la pandémie ».

En Espagne et en Italie, environ une personne sur six, soit 16 % et 15 % respectivement, reconnaissent un accroissement de foi en raison de la Covid-19. Par comparaison, ils sont 13 % au Canada, et 10 % seulement en France à faire le même constat.

Un retour à la foi – remarque le Pew Research Center - qui s’observe beaucoup plus largement chez ceux qui ont un revenu égal ou inférieur au revenu médian national, notamment aux Etats-Unis et en Espagne, ainsi qu’au Canada, en Italie, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en France, en Corée du Sud et au Japon.

Des relations familiales renforcées

Dans les pays concernés par l’étude, nombre de ceux qui ont été durement touchés par la première vague de l’épidémie, affirment que leurs relations familiales se sont renforcées. C’est le cas de l’Espagne (42 %), de l’Italie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis (41 % chacun).

Dans cette affirmation la France est à la remorque (32 %), à égalité avec la Belgique, suivie en Europe par les pays germanophones et scandinaves. A noter qu’un nombre record de jeunes adultes aux Etats-Unis sont revenus au domicile parental lors du confinement, ce qui est un facteur explicatif.

Les données brutes fournies par le think tank américain permettent de dresser quelques constats : d’abord, la sécularisation des pays d’Europe en matière religieuse qui semble une donnée désormais incontournable et irréversible, à vue humaine.

Le cas de l’Espagne et de l’Italie est à remarquer : durement touchés par la première vague de l’épidémie, et encore marqués par l’empreinte du catholicisme, les habitants de ces deux pays d’Europe sont plus enclins que les autres à revenir à la foi de leurs ancêtres.

La différence est nette avec la France voisine, marquée par la laïcité. Est-ce un hasard si l’islam, parfois le plus radical, est la religion qui séduit le plus de Français « de souche » dans l’Hexagone ? La nature a horreur du vide…