Canada : l’euthanasie avec don d’organes en débat
D’après deux médecins de l’Ontario (Canada) et un “bioéthicien” de la Harvard Medical School, « si des organes étaient retirés lors d'une opération coordonnée sur un patient euthanasié, ils seraient aussi frais que possible » !
Le protocole canadien de don d’organes oblige actuellement à attendre plusieurs minutes après l’arrêt de la circulation sanguine, avant de prélever les organes. Un temps durant lequel « la qualité des organes diminue ».
La « solution » avancée par deux médecins de l’Ontario serait de procéder au retrait d’organes sur les patients euthanasiés. Mais « pour y parvenir, quelques modifications doivent être apportées » aux dispositions légales, estiment les spécialistes.
« Le personnel des services de soins intensifs est formé pour garder les gens en vie. En cas de don d'organes par le moyen de l'euthanasie, ils devraient tuer le patient. A l'heure actuelle, un pare-feu existe entre le retrait de la vie et le don d'organes afin que les patients ne soient pas tués pour leurs organes. Mais avec l'euthanasie légalisée, le pare-feu ne sera plus nécessaire ».
Un autre aspect de la loi devrait aussi être modifié : dans le cadre de la solution avancée, le don tuerait le patient. Or actuellement au Canada, « une mort par euthanasie doit être causée par l'administration d'une ‘substance’ et non par la récupération d'un organe ».
Du cauchemar à la réalité, il n’y a qu’un pas que la culture de mort s’apprête à franchir. Sans remords ? Lorsque la science s’affranchit de ce qui est moral, légal rime avec létal.
(Sources : Gènéthique/infocatho/salon beige - FSSPX.Actualités - 10/10/2018)
